La Poliomyélite est une maladie virale infectieuse qui s’attrape à travers l’ingestion de liquide ou d’aliments ; donc le virus passe à travers la bouche vers le système nerveux et engendre une paralysie, partielle ou totale, irréversible. La transmission de la maladie est oro-fécale et la maladie atteint surtout les enfants en bas âge, plutôt les moins de 5 ans.

Il n’y a pas de traitement curatif, mais on peut prévenir la maladie par la vaccination anticipée.
Il existe 2 types de vaccins : OPV qui est le vaccin oral par la bouche et IPV ‘Inactivated Polio Vaccin’ qui est l’utilisation du virus ‘mort’ et donc la possibilité d’injecter ce produit.
L’immunité contre la maladie est assurée par 3 doses administrées au nourrisson à intervalles réguliers avec un rappel après un an. Un booster (c.a.d. : une dose en plus) à l’âge adulte serait recommandé pour les personnes exposées : celles qui manipulent le virus pour des raisons de recherches ou celles qui travaillent en milieu hospitalier dans des régions encore infectieuses.

Pour finir cette intéressante présentation, le conférencier parle du rôle du Rotary reconnu mondialement dans l’éradication de la Polio :
- Le 29 septembre 1979 des bénévoles ont administré le vaccin pour la première fois à Manille aux Philippines lors d’un évènement organisé par des Rotariens en présence du président du RI, James Bomar Jr. et des autorités sanitaires philippines.
- En 1985 le Rotary International lance le programme Polio Plus. Il ne faudrait pas oublier la phrase répétée par un enfant vacciné contre la polio et devenue célèbre : MERCI ROTARY.
Dans cette Action qui est devenue une ‘success story’, les partenaires du Rotary sont l’OMS, l’UNICEF, le CDC.
Aujourd’hui et depuis 2009, le Rotary est en partenariat avec la Fondation Bill et Melinda Gates pour la campagne d’éradication de la Polio. En 2020, l’OMS certifie que dans les régions africaines, la polio avait été éradiquée.

En ce qui concerne le Liban, notre territoire en est exempt mais il y aurait des risques qui sont liés à plusieurs facteurs dont :
- L’épidémie du Covid durant laquelle les gens préféraient éviter de faire vacciner leurs enfants dans les dispensaires ou centres hospitaliers par peur d’être contaminés ;
- La crise économique et sociale car la vaccination infantile de routine n’est plus une priorité ;
- La notion de risques née dans les esprits de certains, suite aux effets du vaccin contre le Covid qui s’est répercutée sur la prévention contre les maladies classiques (polio, choléra, oreillons, …).
Un projet de vaccination générale est en cours d’exécution sur tout le territoire libanais avec l’appui principal de la Croix Rouge Libanaise (cliniques mobiles et dispensaires), le support du MOPH et de l’UNICEF. Des postes de vaccination dépendants de la CRL ont été installés au niveau des frontières légales pour contrôler les profils vaccinaux des personnes qui rentrent au Liban et administrer les vaccins en cas de besoin.
En conclusion, Dr Nasr a remercié le Rotary International pour son rôle dans l’éradication de cette maladie si désastreuse pour l’humanité.

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